En formation SST, apprendre les gestes de premier secours fait partie des incontournables de la formation. Les gestes qui sauvent, peuvent servir à tout le monde. Lors des formations SST, surtout en formation initiale, sont vues de façon très complète, ce qui est le moins le cas en recyclage. Les gestes qui sauvent sont assez différents en fonction du type de blessure. Pour savoir comment intervenir sur un accident, vous pouvez vous reporter au Plan d’intervention SST, qui explique les différentes étapes pour réaliser une bonne intervention et optimiser le temps d’intervention.
Savoir réagir lors d’un étouffement
Un étouffement est un cas délicat à traiter. Ce type de risque est typiquement le genre de chose qui peut arriver à tout le monde. Il est vrai que sans connaître les gestes qui sauvent, une personne se retrouvant face à un étouffement peut très facilement paniquer et ne pas savoir comment intervenir. C’est pour cela qu’il est important pour chaque personne de savoir comment réagir face à un étouffement. En revanche, il faut savoir que ces gestes de premier secours ne sont pas les mêmes pour un jeune enfant et adulte, que pour un nourrisson. Pour pratiquer ces gestes de premiers secours, vous pouvez passer une formation SST, sauveteur secouriste du travail !
Les gestes de premier secours en cas d’étouffement
On se présente dans une situation ou vous avez déjà détecté un étouffement. Pour savoir reconnaître les signes et les indices d’un étouffement tels qu’une agitation anormale, une incapacité de parler ou de crier, on vous invite à consulter notre article explicatif du plan d’intervention SST. Pour intervenir sur un étouffement total, il y a globalement deux méthodes pour un adulte. Vous devez, dans un premier temps, réaliser des claques entre les omoplates pour entreprendre la manœuvre de Heimlich, qui consiste à une compression abdominale.
Réagir à l’étouffement total
Après vous être placé derrière la personne et l’avoir penché en avant, le premier geste qui sauve consiste à effectuer une à cinq claques entre les deux omoplates, avec le talon de votre main.
Si ce procédé n’a pas fonctionné, vous devez ensuite effectuer la manœuvre de Heimlich, qui consiste en une compression abdominale, afin de créer un effet de piston en comprimant les poumons. Si cette opération n’est pas efficace, reprenez le cycle jusqu’à ce que ça fonctionne. Malgré la violence de la situation, ne cédez pas à la panique
Que faire en cas d’étouffement partiel
En cas d’une obstruction partielle par un corps étranger, la victime pouvant parler et tousser, les bons gestes sont de l’installer dans la position dans laquelle elle se sent le mieux. Ensuite, encouragez-là à tousser avant d’appeler le 15. Comme appris en formation SST, lors d’un étouffement partiel d’une victime, vous ne devez en aucun cas intervenir sur le corps de celle-ci.
Agir lorsqu’un enfant s’étouffe
Lorsqu’un enfant s’étouffe, vous pouvez relever les mêmes signes d’étouffement que pour un adulte. Ensuite, vous devez entreprendre les mêmes manœuvres qu’avec un adulte, c’est-à-dire une à cinq claques dans le dos, puis manœuvre d’Heimlich.
Si un nourrisson n’arrive pas à pleurer, à crier, s’agite, à la bouche ouverte et commence à devenir bleu, vous devez intervenir immédiatement. Voici les gestes de premier secours à entreprendre. Pour cela, retournez le nourrisson sur un plan dur (comme votre genoux), et placez sa tête plus basse que le reste du corps. Ensuite, effectuez une à cinq claquettes vigoureuses entre les omoplates du bébé. Si le bébé ne pleure pas, effectuez une compression thoracique. Retournez le bébé sur le dos, en le plaçant sur un point dur. Placez deux doigts sur le sternum du bébé, pour appuyer pour effectuer une à cinq compressions thoraciques. Si la respiration du nourrisson n’a toujours pas repris, reprenez le cycle ! Face à un étouffement partiel, n’intervenez pas sur le nourrisson car cela pourrait empirer sa situation, gardez-le près de vous puis appelez le 15.
Que faire en cas de fort saignement ?
Un fort saignement peut avoir de fortes conséquences sur une victime. En effet, si on n’intervient pas rapidement, la victime peut se retrouver inconsciente et encourt un danger de mort. Lors des formations SST, vous verrez tous les bons gestes de premier secours à entreprendre, lors de la prise en charge de la victime, en cas de fort saignement. Si malgré cela, le saignement ne s’arrête pas, et que vous devez alerter vous-même les secours, mettez en place un pansement de compression, avec un tampon, que vous devez enrouler avec une bande élastique. Attention, la compression doit être permanente et suffisante !
Intervention sur un fort saignement
Lorsque vous constatez un fort saignement, vous devez tout d’abord éviter tout contact avec le sang de la victime, pour éviter une quelconque transmission. Demandez-lui de compresser fortement la plaie. Si la victime ne peut pas, c’est à vous d’entreprendre les gestes de premier secours. Compressez vous même la plaie aussi fort que vous pouvez, mais utilisez quelque chose pour protéger vos mains. Allongez ensuite la victime en position horizontale, puis demandez à une personne d’alerter les secours.
Réagir face à une victime inconsciente
Se retrouver face à une victime inconsciente peut être assez délicat, passer sa formation SST peut être un bon moyen de s’entraîner avant de faire face à une situation réelle. En effet, en cas d’inconscience, le corps relâche tous les muscles, ce qui peut entraîner une obstruction des voies respiratoires. L’objectif est donc de libérer ses voies respiratoires.
Comment libérer les voies respiratoires
Comme évoqué précédemment, le premier geste à faire face à une victime inconsciente est de libérer ses voies respiratoires. Pour cela, dans un premier temps, desserrer sa cravate, la ceinture ou le col de la victime, qui peut gêner la respiration. Ensuite, placez délicatement la tête de la victime vers l’arrière, en plaçant une main sur le fond de la victime, et l’autre sous le bout du menton pour décoller la langue. Une fois cela fait, vérifier la respiration de la victime en regardant que la poitrine se lève et se baisse. Vous devez également sentir le souffle de la victime en vous penchant au-dessus de son visage. Une fois que vous êtes assuré que la victime respire, placez-là en position latérale de sécurité ou PLS.
Intervention face à un arrêt cardiaque
Gérer un arrêt cardiaque est assez délicat, il est important de réagir vite et d’être efficace. C’est pour cela que connaître les gestes de premiers secours de base peut être extrêmement crucial. Dans un premier temps, vérifiez si la victime respire et réagit. Si ce n’est pas le cas, procédez aux étapes évoquées précédemment. Ensuite, après avoir missionné quelqu’un d’alerter les secours, vous pouvez intervenir sur la victime. Pour savoir comment être le plus efficace dans votre message d’alerte, rendez-vous à sur notre article expliquant le plan d’intervention SST, également mis en pratique lors des formations formation SST.
Gestes de premiers secours en cas d’arrêt cardiaque
En cas d’arrêt cardiaque, les deux gestes de premiers secours sont le massage cardiaque et l’insufflation. Alternez 30 compressions thoraciques pour 2 insufflations.
Un massage cardiaque efficace
Pour être efficace dans votre massage cardiaque, suivez ces étapes. Placez la victime sur un plan dur et mettez-vous à genoux à côté d’elle. Placer le talon de votre main au milieu de la poitrine nue de la victime, puis placez votre autre main au-dessus de la première. Placez-vous vers l’avant, bras tendus et coudes verrouillés. Enfoncez verticalement le sternum de la victime sur 5 à 6 cm. Attention, vous devez effectuer le mouvement complet et laisser la poitrine de victime se remettre en position initiale.
Comment faire une insufflation
Pour faire une insufflation, basculez la tête de la victime en arrière. Pincez les narines de la victime en plaçant une main sur son front pour maintenir sa tête en arrière, et maintenez son menton de sorte que sa bouche reste ouverte. Insufflez pendant une seconde de l’air dans la bouche de la victime, tout en vérifiant que sa poitrine se soulève et s’abaisse. Une fois avoir pratiqué 2 insufflations, reprenez 30 compressions thoraciques. Répétez ces gestes de premier secours jusqu’à l’arrivée des secours. Vous pouvez également demander à un témoin de vous relayer. Les gestes qui sauvent seront mis en pratique en formation SST.
Réanimer une victime grâce au défibrillateur
L’utilisation d’un défibrillateur peut faire peur mais en réalité, elle est plutôt intuitive. Vous ne devez en aucun cas, arrêter le massage cardiaque pour aller chercher un défibrillateur ! Demandez à un témoin de le faire pour vous. Une fois que vous avez un défibrillateur à disposition, mettez-le en marche et suivez les instructions indiquées sur l’appareil. Vous ne devez pas continuer vos gestes de premier secours lorsque que la machine est en marche sur la victime.
Utilisation d’un défibrillateur
Placez les électrodes sur le torse dénudé de la victime. Vous retrouverez, sur chaque électrode, un dessin indiquant ou la placer sur la victime.
Ensuite, le DAE (défibrillateur automatique externe) va procéder à une analyse du rythme cardiaque, personne ne doit toucher la victime lors de cette analyse. Il faut savoir que le défibrillateur n’interviendra pas, s'il n’en juge pas le besoin nécessaire. Si le défibrillateur juge une intervention nécessaire, personne ne doit toucher la victime. Pour administrer la décharge, certains DAE auront besoin de votre intervention, mais d’autres non ! Si le DAE vous l’indique, reprenez votre cycle de massage cardiaque et d’insufflation. Si la personne reste inconsciente mais respire à nouveau, ne débranchez pas les électrodes et n'éteignez pas le DAE, mettez juste la victime en PLS.
En cas de suspicion de malaise cardiaque
Un malaise cardiaque peut être extrêmement grave. Il est donc très important de détecter les premiers signes afin d’avoir les bons gestes, pour gérer au mieux la situation de crise.
Détecter un malaise cardiaque
Comment détecter un malaise cardiaque chez une victime, et quels sont les bons gestes de premier secours à entreprendre en attendant les secours ? Dans un premier temps, l’important est de poser les bonnes questions à la victime. Les réponses pourraient être utiles lors de la prise en charge de la victime par les secours. Repérez donc les signes de douleur. Une douleur serrant la poitrine est un premier signe de malaise cardiaque. Cette douleur peut également se propager à d’autres parties du corps, comme l’estomac, les bras, le cou, les épaules, la mâchoire. Vous repérez également une difficulté respiratoire chez la victime, des nausées, une forte sudation ou on vous indique des douleurs abdominales ? Ce sont des signes qui peuvent vous conforter dans votre diagnostic. Vous allez également chercher à savoir la durée du malaise, la récurrence de ce type de malaise, si la victime prend des médicaments et si elle à déjà été hospitalisée. Ces informations pourront être utiles aux secours.
Gestes qui sauvent face à un risque de malaise cardiaque
Une fois les signes de malaise cardiaques détectés, et après avoir alerté les secours, ou missionné quelqu’un pour le faire, il faut mettre la victime dans la position ou elle se sent le plus à l’aise, soit couchée soit semi-assise. Continuez à vérifier que la victime est consciente et qu’elle respire normalement, en attendant les secours.